Comment déterminer la date de récolte optimale ?
La période de récolte de l'herbe est un compromis à trouver entre qualité du fourrage, quantité, conditions météorologiques et méthode de conservation choisie
La date de récolte du fourrage est un moment important car elle va fixer le potentiel de celui-ci en termes de quantité et de qualité.
Un potentiel qui sera ensuite bien préservé grâce à la performance du matériel de récolte PÖTTINGER ainsi que la mise en œuvre dans les règles de l’art du procédé de conservation. Ainsi, l’optimum en matière de date de récolte est une affaire de compromis à trouver entre la valeur alimentaire optimale, les objectifs d’entretien de la prairie, le rendement, la météo et le système fourrager choisi par l’agriculteur.
L’herbe jeune a toute la valeur
Comme le souligne Arvalis – Institut du végétal, « le stade physiologique des plantes est le premier facteur de qualité ». Et en général, la qualité du fourrage diminue avec l’avancement du stade végétatif. Les stades les plus jeunes sont adaptés au pâturage (y compris déprimage ou étêtage) ou à l’affouragement en vert. La combinaison gagnante PÖTTINGER, c'est-à-dire une faucheuse frontale associée à une remorque autochargeuse est la solution idéale pour l'affouragement en vert.
Lorsque l’herbe est destinée à être séchée en grange ou à être ensilée à l’autochargeuse grâce à au système de coupe en brins courts des remorques PÖTTINGER, il est conseillé de faucher précocement dans les jours qui précèdent le début d’épiaison des graminées (un conditionnement avec les rouleaux RCB maximise la qualité). Cela permet d’obtenir un ensilage « laitier » à la fois riche en MAT (matière azotée totale) et en énergie (0,9 unité fourragère). Ce stade est atteint normalement après un cumul de températures positives de 700°C. Une fauche encore plus précoce à 600°C peut également être envisagée pour un fourrage encore plus concentré en protéines. La productivité est alors plus faible (2,5 t de MS/ha), mais permet d’équilibrer les rations avec moins de correcteurs azotés. En condition humide, grâce à la suspension hydraulique, vous pouvez délester la faucheuse pour une coupe propre et de qualité.
Profiter des jours de sec
La fauche précoce nécessite une bonne maîtrise de la chaîne verte et des conditions météorologiques pour pouvoir obtenir en un minimum de temps un fourrage ayant un taux de matière sèche compris entre 30 et 35 % (ensilage). La récolte du foin en vrac à l’autochargeuse pour le séchage en grange est plus souple puisque le fourrage peut être rentré à des taux compris entre 45 et 65 % (source Segrafo).
Pour une valorisation en foin ou en enrubannage, les stades de début d’épiaison des graminées et le début de la floraison des légumineuses sont souvent reconnus comme de bons compromis. À cette période, la probabilité d’obtenir plusieurs jours sans pluie est satisfaisante et permet de faire croître le taux de matière sèche de 50 à 60 % pour un enrubannage et 85 % minimum pour le foin. En cas de récolte précoce, les faucheuses conditionneuses PÖTTIGNER ainsi que les presses combinées IMPRESS sont développées pour travailler en condition humide.
Aligner les moyens aux enjeux
Déterminer la date de récolte de l’herbe est en partie dépendante des conditions météorologiques. De part ces aléas et face aux réflexions sur les valeurs de l’herbe, PÖTTINGER développe les moyens matériels pour que les agriculteurs puissent profiter des fenêtres météorologiques courtes sur des surfaces de plus en plus importantes à l’échelle des structures d’exploitation actuelles.
Dans tous les cas, gérer la pression de récolte de l’herbe ne devrait jamais être négligé pour ne pas se laisser dépasser par la pousse. Comme l’ont démontré André Voisin et Allan Savory, pères fondateurs de la gestion holistique des pâturages, la pression exercée sur la prairie est indispensable à son bon fonctionnement. Par ailleurs une gestion fugace mais intense en fauchant l’herbe haute permet de respecter la structure racinaire du couvert et d’améliorer la production estivale. Des patins surélevés permettent aux faucheuses NOVACAT et NOVADISC de s’adapter à cette pratique.